Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 15:20




Roman très court, un peu plus long qu’une nouvelle. Très facile à lire, on survole la vie de l’auteur petite fille d’une famille juive touchée par la Shoa. Le livre reste superficiel, même si un certain nombre des remarques me semble très juste.

Les quelques pages sur Korczak, éducateur juif polonais qui est mort avec les orphelins dont il avait la charge  sont bouversantes .


Citations


J’ai inventé un adage selon lequel des amoureux se quittent, la plupart du temps, pour les mêmes motifs que ceux qui avaient présidé à leur union… Le poison est dans l’élixir.

 

Les nazis nous traitent de cancrelats, ils nous voient comme des montres infestés de vermine, des sous-hommes, nous comparent aux fruits gâtés qu’il convient de détruire afin qu’ils ne contaminent pas les récoltes saines, et nous chantons, et nous disons des vers, nous récitons la Divine Comédie , des fables et des comptines. Cela ne sert à rien, on meurt quand même. L’art ne sert à rien, car on meurt toujours. Mais l’image reste. L’image d’un convoi d’enfants qui chantent en allant vers la mort et disent « en nous exterminant, c’est vous-mêmes que vous tuez »


Site où on en parle

link

 

 

Consulter Korczak sur internet


Partager cet article
Repost0
16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 17:17


Emmanuel Carrère est un auteur étrange qui se plaît à décrire le malheur absolu des autres. J’avais été très dérangée par son livre sur  Roman, ce faux médecin qui a assassiné toute sa famille pour cacher qu’il n’avait jamais réussi ses examens de troisième année de médecine.

D'autant plus dérangée, que cet écrivain est d'un sérieux et d'une objectivité redoutables, dans ce roman là aussi, mais c'est beaucoup plus agréable car il met son talent au service d' émotions qui me touchent.

"D’autres vie que la mienne » commence par le récit du Tsunami de 2003. Malgré moi, je me suis dit : encore ! Je n’étais pas convaincue par son récit.

L’autre vie qui n’est pas la sienne mais qui le  touche de près, est celle de Juliette la sœur de sa compagne, jeune femme qui meurt d’un cancer.

L’évocation de cette femme à travers les regards de ceux qui ont accompagné sa vie est d'une rare sensibilité et délicatesse. Comme elle est juge, l’auteur se transforme en journaliste d’investigation pour expliquer le surendettement et son travail pour enlever des griffes des nouveaux usuriers (les compagnies de crédit à la consommation) le justiciable trop naïf. Il est aidé par le témoignage du collègue de Juliette: Etienne qui est amputé d’une jambe à la suite d'un cancer des os. C’est un personnage  intéressant et émouvant qui dira de Juliette "c'est un grand juge". 

 

Citations

Il n’empêche qu’il est prisonnier de ce que les psychiatres appellent  un double bind, une double contrainte qui le fait perdre sur les deux tableaux. Pile tu gagnes, face je perds. Être rejeté parce qu’on a une jambe c’est dur, être désiré pour la même raison c’est pire.

 

Ça fait toujours plaisir une visite si ce n’est pas à l’arrivée, c’est au départ. (Paroles de Béatrix Becq)


site où on en parle:

link


 

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 19:21



Flop ! : je n’ai pas été sensible à cette histoire d’amour. Ce roman fait partie de la longue, très longue liste des romans français qui raconte un si petit monde et une si petite histoire.

Les critiques sont pour la plupart excellentes.

 

Citations :

 

Je marche dans la nuit, je voudrais ne penser à rien, n’être qu’un corps qui marche, un corps en mouvement dans la ville endormie.

Dehors l’air est tendre. Tu marches à côté de moi, lentement. Nos pas s’accordent. Ils se sont toujours accordés.

 

Site où on en parle :

 link

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 08:04




J'avais lu ce roman, il y a deux ans je crois. Et je l'avais apprécié. Je l'ai relu en ayant  en tête toutes les critiques, plutôt négatives, que j'ai entendues depuis.
  Je suis toujours sensible à la rencontre de Renée la concierge et de Paloma la jeune fille de 13 ans suicidaire. Et le romanesque l'emporte sur les défauts.
Il est vrai que les personnages sont caricaturaux, il est vrai qu'on y trouve tous les clichés sur les "bobos», il est vrai que les qualités n'existent que chez les pauvres et un richissime japonais et que le tout est parsemé de concepts philosophiques qui ne rajoutent pas grand chose au roman.
Malgré tout cela, j'ai passé un bon moment de lecture. Le seul grief, pour moi, c'est d'avoir cédé à la mode actuel du héros  surdoué. C'est très agaçant comme s'il ne suffisait pas d'avoir une intelligence normale pour être sensible à l'amour, à l'art et comprendre ses semblables.


Citations


Madame Michel, elle a l'élégance du hérisson : à l'extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j'ai l'impression qu'à l'intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes.


Les enfants aident à différer la douloureuse tâche de se faire face à soi même et les petits-enfants y pourvoient ensuite.

Partager cet article
Repost0
24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 07:39


Ce roman  se lit très vite en quelques heures, cela ne l'empêche pas d'être une bonne approche du problème des SDF et de comprendre le parcours des jeunes qui se retrouvent  à la rue. Il est  écrit sans complaisance. On peut l'offrir à des ados parce que le personnage principal est une adolescente, cela leur permettra de réfléchir à ce qu'on peut, ou ne pas, faire pour des SDF  On y  trouve tous les thèmes qui hantent les adolescents, la mort, le lycée, l’alcool, la dépression.

L'histoire : une jeune ado surdouée et malheureuse décide de sauver une SDF et elle y réussit presque, mais on voit à quel point c’est difficile pour tout le monde, pour la jeune SDF et pour ceux qui essaient de  sauver et de sortir "no" (Nolwenn) de la rue.


Citations


Noël est un mensonge qui réunit les familles autour d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit.

Certains secrets sont comme des fossiles et la pierre est devenue trop lourde pour la retourner.


un site où on en parle

link


 


Partager cet article
Repost0
20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 18:36



Impression étrange, la première partie du roman a très peu d’intérêt, un homme se fait plaquer par son amie beaucoup plus jeune. Il est russe et repart à Saint-Pétersbourg au milieu de la Russie moderne, là il rencontre un vieil homme, Volski, qui lui raconte son passé d’homme russe : le blocus de Leningrad, la guerre, le goulag, la mort de sa compagne dans un camp, son travail auprès des enfants handicapés.
Makine le raconte très bien, le roman prend alors tout son intérêt. J’ai  pensé à la citation de Tchékhov que Makine cite plusieurs fois :

« Il nous encourageait à couper le début et la fin de nos nouvelles. Je ne sais pas si le remède du docteur Tchékhov peut guérir un roman. En tout cas, mon héroïne vit dans la partie qu’il conseillait de couper ».

Je me demande si l'écrivain avait besoin de nous faire passer par les petitesses de notre monde actuel pour nous intéresser à la grandeur du tragique destin de Volski.

 

Citations

 

un jeune russe dans l'édition

Alors j’ai voulu me payer sa tête, j’ai cité Marx « le seul critère de la vérité est le résultat pratique » et dans l’édition, le résultat c’est le nombre de ventes, n’est ce pas ? Si des livres de merde se vendent, c’est qu’on en a besoin.

Site où on en parle

link


Partager cet article
Repost0
15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 17:06


C’est un livre qu’on ne quitte plus quand on l’a commencé. Cette voix d’enfant à laquelle s’adresse l’auteur en lui disant « tu » touche le lecteur. Marion (Funny) doit affronter deux drames intimement liés la maladie mentale de sa mère maniaco-dépressive et la honte d’être une enfant d’un soldat allemand.
L’enfant aime,  a peur, a honte de sa mère. Une solution existe : ses grands parents des gens « comme il faut » mais  qui ne savent pas comprendre l’attachement de la petite à cette mère qui aime sa fille malgré sa maladie.

Ce n’est pas un excellent roman mais c’est un beau témoignage de ce que peuvent supporter des enfants lorsque les parents sont déséquilibrés.

 

Citations


Une maladie à éclipses. Une maladie à répétitions. Une maladie à surprises. Une maladie sur le nom de laquelle à l’époque, on hésitait. Une maladie qui faisait honte. Une maladie qui faisait peur.

 

Tu aimes votre appartement,…. C’est là … que tu as commencé à aimer Fanny 

 

Tant de choses comme cela que tu ignores. Que tu devines vaguement. Des choses qui sont là. Qui te frôlent, cachées dans l’ombre, mais si denses que tu en éprouves la secrète présence, comme une menace.

 

Elle n’est pas comme les autres. Elle détonne parmi les fidèles, ces gens tranquilles, sans éclat, ces gens qu’on ne remarque pas, qu’on ne voit pas….. Elle crie au milieu des muets. Elle danse parmi les gisants.

 

Et celle-là, tu la hais, de toutes tes forces.
La bête mauvaise, c’était elle. Depuis le premier jour.


Site où on en parle

La femme de l’Allemand – Marie SIZUN link

 

Partager cet article
Repost0
8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 10:28


Lors de la lecture de ce roman, on ne cesse de penser  que l’auteur a vécu très souvent cette situation. Il s'agit  d' un dîner parmi les puissants du si petit monde des parisiens friqués et branchés, avec une surprise l'invitation à table de  la bonne, une beurette qui ne correspond pas aux clichés de la bonne société de gauche parisienne.

  Les scènes sont souvent  drôles, le roman se lit  vite. Le ton est parfois très caustique surtout  à propos de  la bonne société qui se croit ouverte. Le démarrage est un peu long. (normal :  il faut camper les personnages)


« Madamedu » Sophie du Vivier et monsieur Thibaut  du Vivier reçoivent George Banon qui doit signer un gros contrat avec Monsieur .Ils reçoivent :

Sybil Costière et Erwan Costière des jeunes qui réussissent et qui aiment l’argent ce seront les seuls personnages qui seront antipathiques tout au long du roman

Stanislas Stevillano  homme lettré et homme de goût.

Adrien Le Chatelard  avocat et Christina Le Chatelard ne dit rien (leucémique ?) mais attire le regard de tout le monde créera le roman par sa superstition : jamais 13 à table.

Marie Do « minique » dit tout ce qu’elle pense femme de Stanislas odieuse et sympathique à la fois

Stanislas  raté du quai d’Orsay

Joséphine appartenant au monde des médias « toujours prête à aider les puissants dans le besoin en authentique petite sœur des riches »

Dandieu académie française et son épouse biologiste

Sonia la bonne marocaine sympa et pas du tout la beurette de service qui ne s'appelle pas Sonia mais Oumeilkheir.


Le repas va être mouvementé !

 

Critique du monde


Pierre Assouline ne cesse de tourner autour de la table, pour nous offrir une savoureuse et cruelle galerie de portraits. Voici Sybil Corbières, personnage insignifiant, abonnée à la chirurgie esthétique : "Elle était ainsi faite et refaite que même ses cordes vocales sonnaient comme un piano accordé de la veille." Voici Dandieu, l'écrivain, membre de l'Académie française, qui se gargarise de phrases creuses : "Il se voulait si républicain qu'il se disait laïque et obligatoire tout en regrettant de ne pouvoir être également gratuit." Et Marie-Do, l'épouse de l'ambassadeur au placard, "celle qui dit tout haut ce que tout le monde n'osait même pas penser plus bas, encore que la bassesse soit également partagée". Quant à maître Le Chatelard, spécialiste des divorces ("Il avait le génie de la séparation"), c'est un bavard impénitent. A écouter les silences de son épouse, "on comprenait vite qu'elle avait plusieurs fois divorcé de lui sans même qu'il s'en aperçoive".

Le cruel Assouline n'y va pas avec le dos de la cuillère. Par moments, il donne l'impression de forcer inutilement le trait. Les convives, à deux ou trois exceptions près, mériteraient d'être jetés par la fenêtre, alors que la charmante - trop charmante ? - Sonia, alias Oumelkheir Ben Saïd, nous éblouit par sa finesse. Elle n'est pas spécialiste du couscous, mais termine une thèse de doctorat à la Sorbonne sur un mouvement architectural assez complexe qui s'était épanoui en Europe au début du XVIIIe siècle...

Ce monde n'est pas le sien, mais, à force de l'observer, elle en connaît les codes et les usages. Ayant "le goût des autres", elle n'arrive pas à détester cette faune. Quoique née à Marseille, elle restera toujours en France "une invitée". Comme les juifs, finalement, remarque Pierre Assouline : ils ont derrière eux un tel passé d'exclusion, de persécution et de nomadisme "que ce sont eux, les invités permanents, en dépit des apparences"... Le titre du roman, qui paraissait bien banal, prend soudain une autre dimension.

Partager cet article
Repost0

Le blog de Luocine

voldesfous.jpg

Ce blog a déménagé, et ne sera plus mis à jour !

Mettez à jour vos favoris, et rendez-vous sur : www.luocine.fr

Recherche

masse critique

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

mes coquillages

Mes critiques et mes coquillages sont désormais disponibles sur www.luocine.fr

cinéma

médiathèque Dinard