Traduit du japonais par Yutaka MAKINO
Me voici donc plongée dans la pluie et l'étrangeté du Japon.
Merci à mes amis qui m'ont chaleureusement recommandé ce livre.
Je ne peux pas dire que je suis totalement convaincue , certes je suis certaine d'avoir lu un livre qui
appartient à une autre culture.
Mais je reste un peu rétive à la culture japonaise , la force du silence ne satisfait pas complètement la
bavarde que je suis...
L 'histoire est surprenante: un homme qui a assassiné sauvagement sa femme adultère trouve une forme de
rédemption au contact d'un village qui fuit tout commerce avec la civilisation.
J 'ai eu quelques difficultés à accepter le personnage de cet homme qui se ballade avec les os du pied de sa femme dans un son sac à dos.... pour garder intact son sentiment de haine contre celle qui l'a trompé.
Mais le charme du roman tient à l'évocation de la nature gorgée d'eau et de vent , et à la dignité du refus
de contact du village.
De ce silence naît une confrontation particulièrement bien rendue , les victorieux ne seront pas les plus
forts .
On ne lâche pas ce livre quand on le commence et à la fin on voudrait suivre les petites ombres blanches dans la montagne en savoir un peu plus sur ce village qui vit autrement, les habitants vivent-ils de cette façon de leur plein grès ou sous la contrainte … mais ce ne serait plus un roman japonais!
Il faut, sans doute, n 'être qu'une cartésienne française pour se poser ce genre de questions.
Citations :
les grands chantiers et le coût humain :
On dit que le projet de budget du plan des travaux intègre les indemnités des victimes en fonction de la puissance maximale en kilowatts du barrage . En somme la mort est une réalité prise en compte dès le début . Ceux qui travaillent dans un tel contexte semblent s'efforcer de devenir insensibles à la mort d'autrui. Dans la pratique , si l'on devait s 'apitoyer à chaque décès, il n'y aurait plus de travail possible .
la pluie:
De fait, la vallée était d'une humidité déconcertante , et une fois par jour , la pluie se faisait une règle de venir la visiter avant de s'en
repartir.
La fin:
La procession ne se dirigeait pas vers le monde civilisé , elle s 'enfonçait davantage dans les profondeurs de la montagne....
et cela continue par le genre de phrases qui me posent problème :
Soumise à la fatalité du sang des hommes déchus , elle s’enfonçait encore plus profondément à l'abri
des regards.
C'est quoi le sang des hommes déchus??
On en parle ….
beaucoup de blogueuses adorent ce roman