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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 12:17

 

Traduit de l'anglais par Robert Fouques Duparc

 

lu dans le cadre du club de lecture de ma médiathèque: thème Afrique du Sud

Devrait-on relire les livres qui nous ont marqués à leur parution?

Je n'ai pas la réponse, mais j'ai du mal à cacher ma déception pour ce livre là.

Il faut dire que son écriture correspondait à un moment précis de l'histoire de l'Afrique du Sud , au moment où une répression terrible s'abattait sur tous ceux et celles qui voulaient que le monde entier sache ce que le régime de l’apartheid cachait d'horreurs dans son implacable application.

André Brink a eu le mérite, grâce à ce livre , d'ouvrir notre conscience à l'inacceptable violence faite aux valeurs de l'humanité .
Un homme honnête , Ben Du Toit, simplement honnête, veut montrer qu'on a tué d'abord le fils du jardinier de l'école puis, le jardinier lui-même seulement parce qu'ils étaient noirs .
Je me souviens bien combien j'avais été angoissée par l'enquête du personnage principal Ben , au point d'avoir parfois du mal à tourner les pages .
Le roman commence en effet par la fin , la mort de l'honnête et courageux Ben.

On sait que tout finit mal ,seul espoir : l'écrivain réussit à écrire ce roman , il en devient un personnage ; comme son livre est arrivé jusqu'à nous, on comprend qu'une partie de la vérité a été révélée au monde.

Je trouve que le roman a vieilli et il m'a fallu toute la force de mes souvenirs pour aller jusqu'au bout.

Je ne veux pas m'étendre car ce serait comme abîmer une œuvre qu'on a adorée mais je laisse à deux autres blogueuses le soin d'exprimer deux opinions opposées.

 

 

Citations :

une citation qui sert trop souvent (elle est de Tolstoï) :
Toutes les familles heureuses se ressemblent. Mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon.

 

face à la tyrannie, je suis d'accord avec cette phrase :

Je veux dire que peu de gens semblent prêts à être simplement humains , à en prendre la responsabilité.

 

La vie :

Attendre, attendre. Comme si la vie était un avoir dans une banque, un dépôt qui vous serait restitué un jour, une fortune. Et puis vous ouvrez les yeux et vous découvrez que la vie ne vaut guère plus que la petite monnaie qui se trouve dans votre poche.

 

Le racisme:

Ils ne savent pas ce qu'ils font. Même quand ils tuent nos enfants, ils ne savent pas ce qu'ils font.. Ils croient que ça n'a pas d'importance. Ils ne croient pas que nos enfants soient des êtres humains. Ils pensent que ça ne compte pas.

 

On en parle …

Missbouquin qui aime beaucoup et Mimipinson qui n'a pas apprécié
 

 

 

 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 14:59

 

 

 

Traduit de l'afrikaans par Pierre-Marie FINKELSTEIN

 

 

 

la suite de l'autobiographie de Brink, plusieurs d'entre vous m'ont conseille de lire Karel Shoeman, et j'ai fait confiance à Dominique pour choisir celui-ci.

Je compte sur vous pour me dire si je dois continuer dans la lecture de cet auteur, parce que , je suis désolée Dominique, mais j'ai eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi tu as aimé ce livre.

Il a le grand mérite de nous faire comprendre d'où viennent les Afrikaners qui seront dans un autre siècle les tenants de l'apartheid , mais le procédé littéraire est à peu près insupportable.
Cette femme qui va mourir ne veut pas se souvenir d'une vie pétrie d’ennuis et de rancœurs, mais les souvenirs lui viennent à la mémoire malgré elle.
Cela donne toutes deux ou trois pages .. je crois ... je ne sais plus... est ce bien ainsi que cela s'est passé... est-ce elle ?

On s'attend à quelque chose d'énorme et finalement à force d'attendre on trouve qu'un crime passionnel et le fuite d'une femme avec le frère de son mari, sont peu de chose même si c'est bien le lourd secret qu'on vos promet au début du roman, ce n'est évidemment pas le plus important ...
Le plus important , c'est le silence et l'absence de réaction d'une fille qui a accepté la tyrannie de sa mère. Et n'a fait aucun  choix personnel, le dur labeur de la ferme la toute puissance d'une femme  acariâtre et mesquine qui a fait le malheur de toute sa famille.

Et ce pays où tout est difficile:


En toile de fond , loin , très loin de leur vie , des noirs qu'on spolie ou qu'on frappe le plus fort possible.

Religion, rigueur, absence de plaisir, médisance des petites communautés rurales tout cela dans le cerveau d'une pauvre vieille fille en train de mourir et qui mélange les années et n'a rien connu de la vie....
Dominique ! Help ! Si les autres romans de cet auteur sont du même bois, j'arrête !

 

Citations :

les spoliations de noirs

(Page 41)
Papa se tenait sur le seuil de la porte , en silence, et je revois encore Maman , juste derrière lui, lui donner une tape dans le dos et lui murmurer à l'oreille : " dis à cette espèce de Hottentot de décamper!" Je m'en souviens comme hier :Maman vêtue de sa robe noire , ses paroles, et ce petit geste d'impatience . Un beau jour , quelqu'un avait découvert ,ou décidé, que le lopin de terre sur lequel vivait Jan Baster était situé sur notre ferme et lui avait ordonné de déguerpir. 

 

La mémoire

(Page 47)
Le passé est un autre pays: où est la route qui y mène ?

 

 

On en parle...

« à sauts et à gambades » bien sûr, et « le mange livre » tout aussi enthousiaste (je me sens bien seule!)

 

 

 

 

 

 

 

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