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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 20:05

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41VkjT5%2BE1L._AA278_PIkin4,BottomRight,-43,22_AA300_SH20_OU08_.jpg

 

 

 

http://resize.over-blog.com/100x66-c.png?http://img694.imageshack.us/img694/8554/dsc00722320x200.jpgCe livre très dense de 630 pages a retenu toute mon attention.

Comme je l'ai emprunté à la bibliothèque j'ai dû me dépêcher un peu et je le regrette car c'est un livre qu'on ne peut pas avaler d'une traite.
Il s'est passé un phénomène bizarre avec ce roman si je m'obligeais à le lire vite il me lassait mais dès que je le reprenais je le trouvais passionnant.

Deux destins d'homme se croisent , l'un jeune qui vit une grave dépression et un vieil homme peintre et ancien parachutiste ayant fait trois guerres : la libération , l’Indochine et l'Algérie .
Les récits et les réflexions sur les guerres sont passionnants et bouleversants.

Le monde contemporain en particulier la banlieue lyonnaise est aussi pour l'auteur en état de guerre je trouve cela plus discutable mais je ne vis pas en banlieue. J’ai trouvé sa peinture du monde d'aujourd'hui beaucoup moins bien réussi que les passages sur les conflits du passé.


Les personnalités des anciens parachutistes sont minutieusement disséquée, on a l'impression de mieux comprendre ce qui amène les hommes à savoir se battre.

Les guerres coloniales sont une pure horreur et la défaite semblait inscrite dans la nature même du conflit. Mais c'est plus facile de le dire auojurd'hui qu'à l'époque.

Jamais un livre n'aura aussi bien fait ressortir l'horreur de la guerre et je me demande ce que pense les militaires français de ce livre.


Pour le style j'ai été un peu déçue , les répétitions sont insupportables et les relâchements vers la langue orale sans aucune justification un peu étrange.

Je pense que ce roman aurait supporté quelques coupures qui aurait allégé la lecture.

 


 

Citations :

 

 

les guerres d'aujourd'hui :

 

Les morts occidentaux étaient morts par accident, on sait qui c’était et on s'en souviendra ; les autres ne comptent pas . Il fallut le cinéma pour me l'apprendre : la destruction des corps a la machine s'accompagne d'un effacement des âmes dont on ne s’aperçoit pas . Lorsque le meurtre est sans trace le meurtre lui même disparaît ; et les fantômes s'accumulent , que l'on est incapable de reconnaître

 

Un mot que je ne connaissais pas, j'aimerais le retenir.


On lentibardane sous les platanes


 

Tuer de loin (1945)


Le pilote qui a fait ça n'a rien vu . Il a visé le char dans une mire géométrique , il a appuyé sur une touche rouge de son manche et il n'a même pas vu l'impact , il filait déjà . Grâce aux machines on peut passer plein de types dans les voitures au chalumeau. Sans l'industrie nous n'aurions pas pu tuer tant de gens, nous ne l'aurions pas supporté

 

L'humour juif

 

- dites-moi , Koloyannis, demanda enfin le colonel , vous êtes juif?
- je voyais bien que cela vous tracassait. Bien sûr , colonel; je me prénomme Salomon. Vous pensez bien que par les temps qui courent , on ne s'encombre pas d'un prénom  pareil sans de solides raisons familiales."

 

 

Je crois que c'est vrai:


Il est toujours mon ami, car nous avons fait l'école buissonnière ensemble. Ne pas aller a l'école ensemble crée bien plus de lien que d'y être allés

 

la violence et la guerre


Tout le monde veut la guerre pour simplifier.  Les nœuds ou l'on vit, on veut finalement les trancher par l'usage de la force. Avoir un ennemi est le bien le plus précieux, il nous donne un point d'appui.

Le modèle de résolution de tous les problèmes est la torgnole que l'on retourne au gamin, ou le coup de pied que l'on flanque au chien. Voilà qui soulage, A celui qui dérange , chacun rêve par la force de faire entendre raison par la force. Il ne comprend que ça

 

vision de la France aujourd'hui


La France est une façon de mourir ; la vie en France est un long dimanche qui finit mal 

 

 

Le repas du dimanche

On prend place  devant l' assiette que l'on nous a désignée. Tout le monde s'assoit devant une assiette , tout le monde a la sienne; tout le monde s'assoit avec un soupir d'aise d'aise mais ce soupir ce peut être aussi un peu de lassitude , de résignation , on ne sait jamais avec les soupirs. Personne ne manque, mais peut-être voudrait-on être ailleurs ; personne ne veut venir mais l'on serait mortifié si l'on redoute d'être exclu; être la est un ennui mais ne pas y être serait une souffrance . Alors on soupire et on mange

 

La balade du dimanche


Rien n'est moins intéressant qu'une promenade du dimanche tous ensemble. On n'avance pas; les pas s’écoulent comme des grains paresseux du temps; on fait semblant d'avancer.

 

La forêt en Indochine


On se prend les pieds dans les racines qui poussent dès la moitié du tronc, les troncs se couvrent de poils qui durcissent en épines, les épines couvrent la bordure des feuilles, les feuilles deviennent tout autre chose que des feuilles, trop cirées , trop molles , trop grandes, trop gonflées, trop cornues, c'est selon; le trop est leur seule règle. La chaleur dissout l'entendement. Des insectes zizillent en permanence , en essaims qui suivent toute source de sang chaud , ou cliquettent sur les feuilles , ou rampent , déguisés en branches. Une diversité phénoménale de vers imprègnent le sol, grouillent, et il bouge.   

 

On en parle …...


le blog de Brestéphan (est ce un hasard que pour ce livre j'ai surtout lu des articles écrits pas des hommes!)

 

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commentaires

G
<br /> J'ai écouté passionnément l'auteur lors de deux conférences, mais le sujet du livre et son volume ne m'ont pas donné envie d'en faire une lecture ! Je ne pense pas que je serais arrivée au bout !<br />
Répondre
L
<br /> <br /> l'avantage de la retraite ... c'est qu'on a le temps , et puis quand un livre est bon la longueur ce n'est pa sun problème celui-là a des moments un peu lenst et répétitifs.<br /> <br /> <br /> amicalement à la voyageuse<br /> <br /> <br /> Luocine<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Bonjour Luocine, je n'ai pas été tentée par ce roman. Tes réserves comme le style et la longueur du roman reviennent souvent dans les critiques que j'ai lues. Comme je le dis parfois à mon ami,<br /> c'est un roman (ou un film de garçons). Tojours est-il que je passe mon tour. Bon dimanche.<br />
Répondre
L
<br /> <br /> tu y reviendras peut être , c'est vrai qu'il y a des longueurs et des répétitions<br /> <br /> <br /> mais... je le redis c'est un livre à lire<br /> <br /> <br /> Luocine<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> J'en ai évidememnt entendu parler, mais j'attendais des avis avant de me décider...<br />
Répondre
L
<br /> <br /> pour moi c'est un livre à lire<br /> <br /> <br /> Luocine<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> Je l'ai souvent pris dans les mains, reposé, repris, reposé. Je devrais faire comme toi, l'emprunter à la bibliothèque... Mais il est épais !<br />
Répondre
L
<br /> <br /> oui épais et troublant mais il faut le lire à mon avis<br /> <br /> <br /> Luocine<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Ce livre ne me tente pas du tout, toutes ces guerres, vraiment pas pour moi. Masculin ce livre ? Peut-être bien...<br />
Répondre
L
<br /> <br /> je comprends , mais c'est un livre passionnant et émouvant<br /> <br /> <br /> Luocine<br /> <br /> <br /> <br />

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