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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 21:09

 

Un livre très intéressant sur un sujet contemporain : La douleur d'une famille estonienne .
L’Estonie a été traversée par l'occupation soviétique, nazie puis à nouveau soviétique.
On peut facilement imaginer les différentes strates de souffrances que de telles tragédies peuvent laisser dans une famille.

Le roman nous permet de comprendre le drame de ce pays tout en suivant le destin d'une jeune femme qui cherche à se libérer du poids du passé familial.
Ce roman est à deux voix , celle de la jeune femme vivant en France confrontée à la mort d'une grand mère toute puissante et détentrice de la cohésion familiale.
Et celle d'une femme du goulag condamnée à 20 ans dans un camps de Sibérie qui demande sans cesse des nouvelles de son petit garçon laissée à la garde de cette grand-mère.

Tout de suite on soupçonne , cet enfant d'être le père de la jeune fille , mais est ce la vérité?

Où est-elle d'ailleurs la vérité et à qui fait-elle du bien?

Le roman ne donne pas la clé , on aimerait que cette jeune femme se lance dans la vie , mais le passé estonien lui colle à la peau et envahit ses rêves en les transformant en cauchemars .
C'est un beau et triste roman, écrit d'un façon très lyrique , j ai beaucoup aimé la langue de cette jeune écrivaine . Je lui trouve une forme d’exotisme très agréable à lire.

 

Citations :

J ai aimé , pour des raisons toutes personnelles , ce passage:

Une maison en désordre est une maison qui vit. Peu après avoir signé le registre des mariages, Kersti découvrit que prendre un époux équivalait à s'enterrer vivante. L'ordre de papa la rendait folle. Elle ouvrait le placard, jetait les gilets et les robes au sol en faisant cliqueter l'aluminium des cintres; saisissait à pleine main des tas de partitions qu'elle laissait tomber en pluie et mélangeait ensuite du pied pour qu'elles soient de nouveau dans un désordre parfait.

 

Et ce passage me fait penser à quelqu'un:

En rentrant de l école , je déplaçais toutes nos affaires, dépliais et repliais les vêtements en commençant par ceux de maman que j étalais d'abord soigneusement sur le lit, avant de les redisposer en une pile dont l'ordre variait selon les jours , le lundi le rouge en bas, le noir en haut, le jeudi le noir en bas, le bleu en haut. .... Je découvris que le rangement n'a pas pour but d'organiser l'espace, ni de lutter contre le trop-plein d'objets, mais de mettre de l'ordre dans le vide, de tendre des filets au dessus du précipice abyssal de la vie.

 

Explication du titre:

Comme si, dans les comptes du Tout-Puissant , dans l'arithmétique des Dieux, le nombre des morts et des vivants avait été fixé d'avance et que la sauvegarde d'un être humain y avait pour corollaire le sacrifice d'un autre.

 

Les souffrances des hommes face aux régimes politiques:

Après la guerre, en URSS, on nous a appris que le passé n'avait pas existé, que le présent non plus n'existait pas, du moins pas comme nous le croyions, et que nous mêmes n'avions pas le droit d'exister. Certains ont bien retenu la leçon, d'autres ont fait semblant, et quelques uns s'en fichaient éperdument. Je crois qu'Ilmar a si bien retenu la leçon qu'il n'osait plus savoir ce qu'il ressentait, ce qu'il était, ni ce qu'il avait fait, il savait seulement ce qu'il devait ressentir, c'est-a-dire, la culpabilité. C'était le propre de l'époque : ceux qui avaient souffert avaient honte d'être des victimes, et ceux qui n'avaient pas souffert avaient honte , par ce fait même, d'appartenir au clan des bourreaux. Seuls ceux qui commettaient les véritables crimes n'éprouvaient pas de culpabilité car, à la place de la conscience, ils avaient le pouvoir et ils dictaient ce qu'on devait penser. Notre époque elle-même était coupable, mais c'étaient les hommes qui vivaient dedans qui portaient le poids de la culpabilité.

 

 

On en parle...

Lolalit

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 10:48

 

Je me souviens de mon plaisir à lire «les séparés» , un plaisir fait de sensations retrouvées de ma jeunesse.
Entre ces quatre murs, je retrouve une partie de ce plaisir , il s'agit, ici, des sentiments qui soudent et séparent les familles.
Le propos du roman est très ténu , le frère aîné d'une fratrie de cinq enfants réunit sa mère veuve, et son frère et ses deux sœurs dans sa maison de Grèce.

Lors de son attente, il se remémore son enfance et lors des trajets de chacun des membres de la fratrie, les secrets des uns et des autres vont être peu à peu dévoilés au lecteur .

Toute une réflexion sur la famille s'installe : la force de l'amour certes, mais aussi, le poids des liens qui parfois étouffent et empêchent de mener sa vie d'être libre.

 

J'avoue avoir trouvé le propos un peu léger alors que de très lourds secrets étouffent cette famille. On comprend que la fratrie ait explosé et on s'étonne un peu à la fin de la légèreté de certains propos.
Le style, au début, est insupportable , c'est voulu, je crois, cela permet d'être dans la peau de Saul(le frère aîné), et puis, on s'habitue et ça s'arrange un peu.

Un plaisir en mi-teinte pour moi.

 

Citations:

exemple du style du début:


Parler de Dimitri aussi. Il serait temps.
Lire, c'était trahir. S'extraire. S'échapper. Un monde nouveau, en faire partie à tout prix.

 

Cette phrase me touche:

Les êtres proches, vivants ou morts , sont à la fois absents et omniprésents , on ne se défait jamais tout à fait de leur absence.

 

Interrogation qui est la mienne:

Je m'interroge devant les grandes familles unies, les frères et sœurs que rien ne semble avoir séparés , sont-ils meilleurs que nous? Plus aimants?

 

Rôle de la mère avec des enfants adultes:

"Maman, tu n'es pas responsable de nos déboires, de nos désillusions, tu n'es pas toute-puissante, tu ne peux pas contrôler nos relations, tu ne peux pas savoir ce que ressentent réellement tes enfants adultes."

 

C'est tellement vrai :

Parfois dire est inutile et nocif.

 

On en parle …

Sur la route de Jostein ,Paroles et musiques et d'autres sur Babelio

 

 

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 09:19

 

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque 

 

J ai deux motifs de satisfaction:

  • D'abord, à cause de la couverture, un lecteur  choisira, peut-être ce livre en pensant lire une œuvre érotique …

    Et... Il tombera sur Bruno Kerjen et ses masturbations au téléphone!

  • Mais surtout, j'imagine l'horreur pour Nina Bouraoui , d'être restée le temps de l'écriture à peaufiner un être aussi nul et qui ne vit que pour la raideur de son sexe !

Je ne sais pas pourquoi mais cette idée me faisait du bien , tandis que je me morfondais à la lecture de son roman. Devient-on méchante quand un livre vous déplaît totalement ?

 

Voilà, j'ai tout dit ou presque , une écrivaine a créé un personnage degré zéro de l'humanité , et m'a horripilée pendant tout le temps de la lecture.
En plus ,ce livre fourmille de détails inexacts qui évidemment vont agacer les malouins(je m'en fiche, je suis dinardaise!) .

Nina Bouraoui est née à Rennes donc, elle connaît la région , et de toute façon elle peut regarder une carte!

Comment son personnage peut-il voir la Vilaine dans le train de Paris à Saint-Malo?

Pourquoi situer Rothéneuf à 10 kilomètres dans les terres?

Pourquoi garer une voiture porte Saint Vincent, en pensant qu'elle est proche de la sortie de la gare?......

 

Un livre de plus , qui veut décrire le cafard ambiant des hommes qui ratent leur vie?

 

Bien sûr, pour donner une couleur «sociétale» il y a Supelec, cette entreprise qui va délocaliser, mais son personnage, Bruno Kerjen, est si vide qu'il ne peut en rien, nous apprendre quoi que ce se soit sur les difficultés des gens qui subissent ces délocalisations.
Sa seule action a été de se raser la tête!

D'ailleurs, ça suffit pour le faire virer ...non, j'exagère! Mais pas tant que ça.

 

En ces temps, où il pleut un jour sur deux , je ne recommande pas cette lecture.


 

Citations:

sa vie à Saint-Malo cadre d'une tristesse infinie:

la vie n'était pas un cadeau mais pas toujours un fardeau pour certains, mais ceux-là, il ne les connaissait pas; la vie manquait d'horizon, de promesse, elle était brutale comme toutes les pierres grises qui tenaient les maisons de la rue de son enfance que seuls les hortensias coloraient.

Photo pour vérification , c'est bien de ce Saint-Malo là dont il s'agit:

 

le manque d'horizon:

 

L'érotisme du personnage :

Ses épaules avaient durci grâce aux exercices de Maurice tout comme sa queue qui se réveillait elle aussi:Marlène devait être dans le coin.

 

 

On en parle ....

On en dit du bien dans la presse; dans les blogs, je n'ai pas encore trouvé de billet  concernant ce roman.

 


 

 

 

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 14:37

 

 

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque , thème : le voyage.

J'ai dans la ma liste , deux romans de cet auteur que vous avez été plusieurs a bien aimés:«la lune captive dans un oeil mort» et « la théorie du panda » chez Krol une fan inconditionelle de cet auteur.

 

Ce roman est , je le pense parce que je n'ai pas lu les autres, un bon exemple de son écriture.
Il y a un charme à sa façon d'écrire, et ses personnages sont attachants malgré leur peu d'envie de vivre.
Mais j'avoue que l'extrême pudeur du narrateur m'a quelque peu dérangée.
Le narrateur mal dans sa vie, et en décalage avec le monde qui l'entoure, s'enfuit à travers la France avec sa fille Anne qu'il a fait sortir de l'hôpital psychiatrique.

On ne saura pas pourquoi elle y était, une chose est sûre, il aurait mieux valu, pour les personnages transformés en cadavres, qu'elle y soit restée.

Rien n'étonne son père (moi si!) et comme il n'a plus goût à grand chose cette cavale lui semble mieux que la vie avec la gentille Chloé qui passe son temps à rénover des tables de nuit.

Dit comme ça, on pourrait penser que je n'ai pas aimé ce roman, ce n'est pas tout à fait vrai , Pascal Garnier  a un style et une façon de raconter qui retient le lecteur.
Je lirai ses autres livres pour me faire une idée définitive de cet écrivain. Pour l'instant je ne suis pas totalement conquise.
Je mets en lien son interview où il m'est apparu très sympathique.

 

Citations:

J'aime bien cette phrase:

Bien des fois, alors qu'il circulait au volant de sa voiture, il avait remarqué ces individus, généralement solitaires, penchés au-dessus des grands axes routiers comme des busards mélancoliques.

C'est exactement l'état d'esprit du personnage principal:

La vie au paradis. C’était exactement l'idée que Marc s'en faisait, l'insignifiance poussée jusqu'à la perfection.

 

On en parle ….

Biblio-lingus beaucoup plus enthousiaste que moi

et son interview sur encres vagabondes

 

 

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 12:09

 

lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque

 

Encore une fois, j'ai oublié sur quel blog j'avais acquis la certitude que je lirai ce livre.

Mais lorsque la bibliothécaire, responsable de mon club de lecture (qui a enfin repris ses activités après un an d'absence),a proposé ce livre, je me suis précipitée .

Pour moi, il s'agit plus d'un roman que d'une biographie du fils schizophrène d'Albert Einstein, Eduard.
Laurent Seksik a consulté toutes les sources disponibles pour essayer de cerner au plus près les relations dans la famille Einstein.

Il est médecin et il a mis son savoir médical au service de la compréhension de la schizophrénie d'Eduard.
Mais la relation entre le père et le fils demeure du domaine de l'intime , et aucun biographe ne pourra jamais la faire comprendre complètement.
Je craignais avant la lecture que la phrase en quatrième de couverture:
«Le fils d'Einstein finira ses jours parmi les fous, délaissés de tous, dans le plus total dénuement.» soit le fil conducteur du roman et qu'on assiste à un déboulonnage en règle de la célébrité d'Einstein.

Ce n'est absolument pas le cas.

Eduard est le fils de la première femme d'Einstein, et l'éloignement de son père est, aussi, le résultat d'un divorce très douloureux et des violences de la guerre.
Einstein a dû fuir l'Allemagne nazie en laissant tous ses biens derrière lui, il est arrivé en Amérique mais ses positions antiracistes lui ont valu la réprobation d'une grande partie des classes dirigeantes de ce pays.

L'auteur ne justifie rien , il expose des vies déchirées par l'horreur du temps et en particulier du nazisme, par le divorce et la maladie mentale.

Bien avant d'être célèbre, le couple Einstein a connu l'horreur de perdre une petite fille qu'ils avaient mis en nourrice, évidemment son épouse s'en voudra beaucoup et lui, a caché et sans doute nié, ce fait toute sa vie.
Liserl aurait-elle vécu si elle était restée près d'eux? Comment soignait-on la scarlatine à cette époque?

J'avoue avoir été plus choquée par la mort du fils de leur fils aîné , Hans-Albert qui refusera au petit Klaus les soins pour une diphtérie au nom de sa foi dans l'église scientiste !!

 

Ce livre pose cette question à tous ceux qui connaissent la maladie mentale: comment aider un schizophrène qui s'enferme dans un rejet violent de toute forme de compassion . La famille est souvent la plus mal placée pour aider le malade . Eduard semble haïr son père , alors que sans doute il aurait voulu que celui-ci s'occupe de lui.

Je pense que seule une institution faisant preuve d'humanité peut réellement aider le malade qu'il soit fils d'Einstein ou du plus parfait inconnu.

Loin de tout voyeurisme ce livre m'a bouleversée , et je le trouve d'une honnêteté admirable!

 

Citations:

Être le fils d'Einstein :

 

Peut-être que de nombreuses personnes se présentent en ce lieu en affirmant être le fils d'Einstein . Je ne leur jetterai pas la pierre. Porter un illustre patronyme peut être considéré comme une chance . On croit que la gloire rejaillira sur soi. On se trompe lourdement. Le nom d'Einstein est une charge pour le commun des mortels. Une seule personne possède les épaules assez solides pour supporter un tel fardeau: mon père. Ni mon frère ni moi n'avons la stature. Voilà la cause de mes tracas si c'est ce que vous cherchez.

 

Le lourd secret:

Liserl était le secret le mieux préservé de la légende Einstein, mieux gardé que celui des Templiers. Aucun registre n'attestera jamais de sa naissance . Nul ne se doute encore aujourd'hui, en 1930, trente ans après les faits qu'Albert et elle avaient eu et abandonné un enfant , que cette enfant était décédée. Liserl Einstein était effacée des mémoires.

 

Note d'humour (il n'y en a peu!):

 

La production a utilisé une doublure pour la fin. Finalement il n'y a pas que moi qui me dédouble. Mais moi, ce n'est jamais du cinéma.

 

La neutralité Suisse:

Nos coffres sont pleins et nous n'avons pas connu la guerre. Préférerais-tu l'inverse? La Suisse n'a jamais été en guerre. Elle n'a souhaité la défaite de personne , la victoire de personne. Qui prétendra le contraire est un menteur. Soit il te ment maintenant à toi et à tes Alliers vainqueurs, soit il a menti aux Boches pendant six ans.

 

Le courage d'Einstein et la faiblesse d'un père:

Il a eu tous les courages. Braver la Gestapo,soutenir, un des premiers, la cause des Noirs, aider à la création d'un état juif , braver le FBI, ne pas baisser l'échine, ne jamais renoncer, écrire à Roosevelt pour construire la bombe contre l'Allemagne et écrire à Roosevelt pour arrêter la bombe destinée au Japon. Soutenir les juifs opprimés par le Reich. Pétitionner. Être en première ligne. Mais aller voir son fils est au-dessus de ses forces. Il a trouvé ses limites. Seul l'univers ne connaît pas de limites.

 

Le rapport père fils:

 

Il est le père d'Eduard. Qu'est ce que cela signifie?

Les pères engendrent les fils. Mais ce sont les fils qui rendent père leur géniteur, qui font d'eux des hommes.

 

On en parle …

Dans Babelio

 

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 19:01

 

J ai lu plusieurs articles à propos du deuxième roman de Raphaël Jerusalmy: «La Confrérie des Chasseurs de livres» , et vous souligniez combien vous aviez aimé son premier roman «Sauver Mozart».
Puisque vous m'avez tentée, autant commencer par le premier!
Quel livre!ça fait longtemps que je n'ai pas mis 5 coquillages aussi facilement .

C'est un roman étonnant et que j'ai lu d'une traite, je vais le relire avec plaisir pour le savourer.

Nous lisons les lettres à son fils et le journal de Otto J Steiner, mélomane «un peu juif» qui dit de lui:

«Je suis autrichien de confession phtisique . Et fier de l'être.».


Il est malade,mal soigné et très malheureux d'être dans ce sanatorium au milieu de gens encore plus malades que lui . Il va mourir et a souvent envie d'avancer l'heure de sa mort.

Il n'a personne à qui se confier, sauf ce journal qui pourrait bien être une source de graves problèmes.
Si bien que le lecteur est le seul à savoir la vérité sur des sentiments qu'il ne peut que cacher s'il ne veut pas être immédiatement dénoncé et fusillé.

C'est peut-être pour cela ,qu'il est a un aussi mauvais caractère, et puis franchement cela devait être difficile d'avoir le sourire en Allemagne en 1939!

Il rouspète sur tout:

- le cabillaud bouilli du vendredi, et puis l'absence de cabillaud quand les temps seront encore plus durs.

 - Le malade qui chantonne des airs obsédants , mais c'est de ce détail que lui viendra une idée extraordinaire !

Il rumine sa vengeance contre ce régime et tous ceux qui assassinent sa si belle musique , je ne peux, hélas! sans dévoiler les effets du roman, vous dire comment il va s'y prendre.

On est pris par ce texte du début à la fin et tout s’enchâsse de façon implacable , l'auteur nous plonge dans l'ambiance hitlérienne et dans la maladie , il le fait avec un tel talent que la lecture transporte son lecteur , par exemple le jour où Mussolini a rencontré Hitler en 1939 sur un quai de gare est grand moment de littérature.

On est bouleversé , également, quand la Gestapo descend dans le sanatorium et que l'on voit ces grands malades parfois grabataires traités comme du bétail!

C'est tragique! Et tout cela à cause du fils du concierge qui paiera de sa vie un geste d'humanité !

 

Mais ce livre est aussi un hommage à la musique et ravira tous les passionnés de Mozart.

Il pose cette question jamais résolue comment se fait-il que les nazis pouvaient écouter cette musique sublime et aller tuer de façon abominable de pauvres ères sans défense?

 

Citations :

 

l'importance de la musique:

Je n'ai jamais aussi bien compris la musique que depuis que je n'en écoute plus . Depuis que j'en suis privée par la force des choses. Mais elle a d'autres moyens de se faire entendre . Pas besoin de gramophone. Ni de partition. Le génie musical, c'est le souffle qui traverse «la Flûte enchantée» avant même qu'elle n'émette un seul son. L 'attente qui précède l'entente . C'est le geste, l'attitude, l'émotion. Rien à voir avec les notes.

 

Un peu de vocabulaire:

J ai l'impression de vendre mon âme. Et de trahir Mozart. Servir de «nègre» à Hans .. «Nègre»?C'est l'expression consacrée. Négritude. Servitude.

Nous sommes tous esclaves des mots .

 

La musique et les Allemands:

Étrange que les Allemands soient mélomanes. La musique est éternelle approximation .

 

 

Et voici la postface , qui pose bien les problèmes de la place de la musique:

 

Salzbourg fut le haut lieu de la vie culturelle des nazis et le symbole du «rayonnement du Reich» .
Aucun des musiciens et chefs d'orchestre mentionnés dans le journal d'Otto ne prit jamais la défense de la liberté d'expression ni ne prêta la moindre assistance à ses collègues persécutés.

Après la guerre , tous jouirent de l'admiration sans réserve des mélomanes du monde entier.
Aujourd'hui, Salzbourg demeure l'une des capitales de la musique et de l'art. Et le «Festspiel» continue d'avoir lieu, chaque été.

 

On en parle...

à sauts et à gambades où j'ai pris l'idée de ce livre et lettre express

 

 


 

 

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