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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 12:58

 

 

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Camille Lavacourt

 

Ce roman a croisé ma route cet été, il a représenté un très bon moment de lecture.
J'en avais lu une bonnes critique chez Clara .

Je vais joindre ma voix au concert de louanges malgré une réserve.
Je rappelle brièvement le sujet : une grand-mère , bientôt arrière grand mère attend sa famille dans sa maison de vacances avec accès direct sur la plage .

 

Toute sa vie Alice se reproche la mort accidentelle de sa jeune sœur, Mary. Un incendie lors d'un  bal donné en l'honneur des soldats partant pour la guerre 39/45 a vu périr   de nombreuses personnes  brûlées vives ou piétinées, comme la trop fragile et tendre Mary, par une foule paniquée.

 

On sait dès le début du roman qu'Alice , veuve et quelque peu acariâtre, veut donner sa propriété à l'église, lieu où elle a trouvé du réconfort toute sa vie.

Ses enfants ne sont pas au courant des projets pour la maison à laquelle ils sont, pour certains d'entre eux, très attachés.


C'est un roman à plusieurs voix, Alice , Kathleen sa fille, Anne-Marie la belle fille parfaite et Maggie la petite fille bientôt mère alors qu'elle vient de rompre avec son petit ami.

Ce qui rend ce roman attachant, c'est l'analyse de plus en plus précise des relations familiales à travers le 20° siècle.
La description des charmes d'une maison de vacances au bord de la mer où les enfants , puis les cousins et cousines se retrouvent tous les étés me rappellent de bons souvenirs.


La passion de la belle-fille , parfaite femme au foyer, pour la construction des maisons de poupées, m'a fait sourire et  penser à toutes les œuvres décorant certaines maisons : encadrements, broderies, patchworks , tapisseries.....

Un beau roman de vacances , malgré l'aspect parfois caricatural des différentes personnalités.

 

 

 

Citations :

Les joies des réunions de famille:

A Thanksgiving , l'année d'avant , Kitty et Alice en étaient presque venues aux mains après une dispute sur le poids que devait avoir une dinde pour nourrir vingt personnes. Elle n'avait plus adressé la parole à Kitty depuis. Ni à son frère pour le punir d'avoir épousé un tel monstre.

Passion d'une femme au foyer, les maisons de poupées:

Minnie's Minis de Staffordshire, proposait de superbes gâteaux miniatures avec un glaçage très proche de la vraie pâte d'amandes , des cerises en céramique sur le dessus , chacune pas plus grosse qu'une tête d'épingle . On pouvait même enlever une part de gâteau pour apercevoir le chocolat et le coulis de cerise à l'intérieur.

 

L'importance de l'égise:

 

L'église était comme une scène pour Alice, l'endroit où elle se tenait bien, où les autres la voyait telle qu'elle voulait être vue.

 

Et la citation que j'adore , celle qui m'avait fait noter ce roman chez Clara:

Passé un certain stade , vous ne vous inquiétez plus pour vos rides et vos bourrelets. Vous refusez de rentrer votre ventre au moment où vous tentez d'avoir un orgasme.

 

 

 

On en parle … Clara, Cathulu, Cuné, Brize

et Keisha

 

 

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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 18:49

 

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Nicolas Richard

Merci Jérôme

Sans ton commentaire à propos "d'Emily" , je n'aurais certainement pas lu "Les joueurs" du même auteur.

C'est un roman du quotidien, le quotidien d'un couple qui sait parfaitement se faire la guerre.

Les petites remarques qui tuent, la parfaite bonne conscience de la femme qui ne veut plus aimer , ses faiblesses qu'elle préfère cacher , tout cela sonne juste.

Lui, est plus surprenant, il veut absolument la reconquérir et misera sur la roulette du casino pour y arriver.

Sans être une charge contre les mœurs américaines, le regard de Stewart O'Nan est pertinent et rend son roman attachant.

Les lieux touristiques américains, où, le plus souvent le supermarché est le point de passage obligé est criant de vérité.

Ils s'étaient demandés en mariage aux chutes du Niagara , c'est donc là qu'ils reviennent.

Lui plein d'espoir et cherchant maladroitement à refaire exactement le même parcours que du temps de leur amour.

Elle maugréant et certaine que tout cela ne sert à rien , ne met pas beaucoup de bonne volonté pour vivre  ce qui est, sans doute, leur dernière aventure

Les attractions: musée de cire, trajet sous les chutes, plate forme au dessus du vide....tout cela semble des pièges à gogos, surtout quand on a envie de vomir...

Ah oui ! j avais oublié une horrible gastro s'est invitée des leur arrivée.

Mais rien n empêchera Art d'aller au bout de son projet: miser son couple sur un coup de roulette!

 

J'ai bien aimé également , l'analyse de leur déchéance financière. Certes, la société américaine est fondée sur la consommation et l'appât du gain , mais le surendettement des ménages est d'abord provoqué par les habitudes de consommation à crédit.

 

Enfin l'écriture est légère et souvent drôle à l'image des têtes de chapitres qui comme à la roulette sont calculés en terme de chance ;

je vous donne un exemple

Chance qu'un orchestre de jazz joue "My Funny Valentine" le jour de la Saint-Valentin : 1 sur 1.

Et je vous laisse écouter cette fameuse chanson par Chet Baker.
 

 

Citations:

Genre de dialogue de couples au bout du rouleau:

 

- Bon sang, dit-elle

- Quoi

- Rien.

- Tu fais ta tête contrariée.

- Je rumine.

- Il ne faut pas que tu rumines.

- Je ne le fais pas exprès, c'est plus fort que moi.

- Est - ce que tu rumineras encore quand on aura divorcé?

- Pourquoi est - ce que j'arrêterais?

- Je me disais que ça fonctionnait peut être comme la procédure de sur endettement, que tout serait pardonné.

- Navrée, il y a certaines dettes qu'il faut payer

- Ça valait le coup d essayer.

- Pas vraiment.

 

 

Pas mal vu:

Étant à jamais coupable, il se trouvait à jamais sans défense par rapport à elle, ce qui alimentait un ressentiment qu'il savait injustifié, le laissant démuni, sans rien d'autre pour contrer la colère de Marion que l'impatience, et, après si longtemps, l'épuisement.

 

On en parle ….
chez Jérome bien sûr et
Kathel et babelio où les avis sont parfois plus négatifs que le mien.

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 11:37

 

 

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Paule Guivarch

 

J'ai choisi ce livre pour l'anniversaire d'une de mes sœurs, voici la phrase que ma libraire a prononcée et qui m'a décidée:
«C'est l'histoire d'une femme âgée qui nous fait découvrir l'Amérique sous un aspect nostalgique et émouvant. Elle découpe ses coupons de réduction, et va au restaurant quand il propose de se resservir gratuitement, et puis un jour elle achète une nouvelle voiture et son univers s'agrandit».
Je l'ai lu rapidement avant de l'offrir , je ne sais pas si ce roman lui plaira autant qu'à moi.
Ce n'est pas un livre spectaculaire mais le quotidien de cette femme vieillissante est très bien racontéet m'a beaucoup émue.
La seule chose que je ne comprends pas c'est son amour pour son chien vieillissant , mais c'est sûrement authentique.
Le rapport avec ses enfants est très bien analysé.
En le lisant je me faisais la réflexion, que lorsque j'étais jeune je lisais avec passion des romans montrant l’ascension des familles américaines.
Aujourd'hui , je lis des romans racontant soit des univers totalement détruits, soit comme ici des vieillesses solitaires.
Il n'y a rien de violent sous la plume de Stewart O'Nan , mais Emily a du mal à comprendre la génération de ses enfants.

L'auteur nous tend un miroir où l'on peut regarder un pays qui ne va pas si mal mais pas très bien non plus.

Ses enfants sont contents de recevoir son aide mais ne respectent pas l'argent .

Et puis il y a tous ses petits détails du vieillissement qui rendent parfois le quotidien si pénible. J'y ai retrouvé mes amies du foyer logement de Dinard à qui je lis parfois des histoires, et qui m'ont appris une chose très importante:

«Ne demandez jamais à une vieille(c'est plus fréquent qu'un vieux) comment ça va, ça ne va jamais bien : on pense à des personnes disparues, on a mal au ventre, à la tête, on a du mal à marcher.. ça ne va pas! mais on est encore en vie et on s'applique à vivre le mieux possible. »

 

Citations:

la vieillesse :

la lumière projetée par la glace de la coiffeuse était impitoyable. Les poches sous les yeux , parcheminées, presque diaphanes, laissaient transparaître une nuance mauve semblable à une meurtrissure. Sa bouche était très ridée, sa peau parsemée de taches brunes . Un fin duvet bordait non seulement sa lèvre supérieure mais, sou l'éclat des ampoules nues, ses joues et son menton .

 

Satisfaction et cruauté?

« Je viens de voir Claude Penman dehors, avec Liz » . Elle posa la main sur l'avant-bras d'Emily et se pencha tout près afin de lui livrer son scoop , les yeux brillants . « Elle est en fauteuil roulant . Si tu voyais elle a une mine épouvantable . »

 

la présence de ses enfants:

Elle les aimait tous tendrement bien sûr, mais elle avait oublié combien il était épuisant d'être entouré d'autres gens.

 

On en parle....

Enfin livre , Clara

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