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25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 16:15

 

Traduit  du Suédois par Jeanne Gauffin

 
 
J'ai trouvé ce roman chez Hélène, et son enthousiasme m'a convaincue.
Je sortais d'un roman très dense et j ai faili passer à côté du charme de ce tendre récit. 
Après une première page prometteuse, où la grand-mère et la petite fille recherchent un dentier dans un massif de pivoines , j'ai commencé à m'ennuyer.
Dans ce cas là, je vous l'avoue, je peste après les blogueuses amies : 
"Mais qu'est ce qu'elle a bien pu lui trouver à ce bouquin!"
"Je ne suivrais plus jamais ses conseils!"
Et puis , petit à petit le charme à commencer à opérer, j' ai résisté .... et puis....j'ai succombé!
 
Avec une pudeur très suédoise , Tove Janson nous fait comprendre les joies et les peines d'une petite qui vient de perdre sa mère. 
L'affection de sa grand-mère se manifeste par des gestes et des actes plus que par les mots. (On est chez les gens du nord)
Sophie a la chance d'avoir une grand-mère qui entre dans son imaginaire, ensemble, elles reconstruisent une île où le bonheur est possible. 
La construction romanesque est originale, car on passe du point de vue de l'enfant à celui de la grand-mère , il n y a pas un narrateur mais deux. 
Le père est là , très important pour l'enfant mais ne rentre pas dans la narration. 
J'ai parfois du mal à comprendre la nature qui les entoure , car elle est vue à travers l'imaginaire de l'enfant . C'est peut être pour cela qu'une premiere lecture trop rapide m'a ennuyée. 
Et puis, vous n'avez jamais d'explications psychologiques , c'est à vous de les construire.
Par exemple , quand elles reçoivent une petite Bérénice amie de Sophie, le récit permet de comprendre qu'elle en devient jalouse parce que cette dernière capte l'attention de sa grand-mère .
Les faits sont racontés mais aucune explication n'est donnée. 
J ai souri aux discussions théologiques et j'ai bien retrouvé les remarques de mes petits enfants.
Un petit air de mer et d'été qui fait du bien .
Un grand merci Hélène et pour ceux ou celles qui veulent se laisser tenter , sachez que la forme n est pas évidente et peut , comme moi, vous dérouter , mais que c'est un petit bijou de tendresse et de pudeur.
 
Citations:
Le deuil d'une maman :
- Regarde, maman , cria-t-elle, j'ai trouvé un nouveau palais!
- Ma chère enfant , dit la grand-mère, je suis la maman de ton papa seulement .
Elle était ennuyée.
- Vraiment , cria Sophie, Et pourquoi serait-il le seul à pouvoir dire maman?
Elle jeta le palais dans le canal et s'éloigna.
 
Discussion théologique:
Elle demanda comment Dieu pouvait faire attention à tous les gens qui le priaient en même temps.
- Il est très sage, murmura la grand-mère en somnolant sous son chapeau .
- Réponds correctement, dit Sophie . Comment a-t-il le temps?
- Il a des secrétaires ...
- Mais comment arrive -t-il à exaucer votre prière s'il n'a pas le temps de parler avec ses secrétaires avant que ça ne tourne mal?
Grand-mère fit semblant de dormir, mais elle savait bien qu'elle ne trompait personne et, finalement elle déclara qu'il s'était arrangé pour que rien ne puisse arriver entre le moment où on priait et celui où il recevait votre prière. Mais sa petite fille demanda alors ce qui arrivait quand on tombait d'un sapin et qu'on priait pendant qu'on était en l'air.
 
les odeurs :
Les odeurs sont importantes, elles évoquent tout ce qu'on a vécu,elles sont comme une enveloppe de souvenirs et de sécurité.
 
On en parle....
chez Hélène, bien sûr et Babelio  où vous lirez deux critiques négatives de lectrices qui sont passées à côté de ce roman comme j'ai failli le faire.
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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 14:12

traduit de l'anglais par Isabelle Chapman

 

lu dans le cadre du club de lecture de ma médiathèque

 

Un livre très intéressant sur un sujet qui ne m'intéresse absolument pas: la presse à scandale anglaise. Mais après certaines révélations de la presse française est-on si loin des tabloïds britanniques.

C'est un roman à deux voix , une jeune pigiste intéressée seulement par les scandales que l'on peut lire à longueur de journées dans la presse. Elle vit  dans une galère absolue et court après tous les articles pour finir ses fins de mois .
Elle a la surprise de se voir confier par une rédactrice d'un journal plus prestigieux,un article sur une journaliste très très  âgée qui méprise complètement la presse d'aujourd'hui.

Le roman permet de décrire tous les rouages de la presse et raconte très bien les difficultés des jeunes à s'imposer dans ce monde sans pitié.

Et à l'opposé la voix de la vieille femme qui a parcouru tous le siècle avec les horreurs qu'on connaît mais avec une culture qui est si loin des préoccupations de la jeune Tamara venue l'interviewer .

le choc de ces deux mondes donne lieu à des moments d'humour assez drôle.

L'intrigue est assez bien menée .
Je pense que c'est important de lire un tel livre, mais je crois que les gens qui croient à la presse à scandale ne liront pas ce genre de roman , dommage!.

Quant aux autres, les gens comme moi, on sait qu'on peut  inventer n'importe quoi dans ces journaux et qu'à part le sexe et l'argent rien d'intéressant n'y est vraiment traité .

Intéressant mais très triste sur l'état de notre société!

 

Citations:

la vieillesse:

Il avait eu un mouvement de recul incapable de dissimuler son dégoût Craignait-il que la vieillesse ne soit contagieuse? Elle pouvait le lui confirmer:elle l'était. La mort prématurée était la seule issue si on voulait l'éviter.
 
la culture de Tamara:

Pour les amuse gueules , ça ira, rectifia Tamara en son for intérieur. Hitler n'était pas Sinatra, mais c'était quand même une célébrité, d'une certaine manière. Au moins tout le monde avait entendu parler de lui.

 

Le directeur de rédaction:

Il tenait de l'esquimau:il avait à sa disposition cinquante mots pour dire non.

 

 

 

 

 

 

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 16:51

 

Traduit de l'espagnol par Myriam CHIROUSSE

merci à Keisha et à Athalie (qui n'a pas encore fait de billet sur ce livre me semble-t-il?) leurs conseils étaient bons « le roi transparent » valait que je persévère dans la lecture de Rosa Montero.
Cette historienne adore le Haut Moyen-Age , la période où les sociétés humaines ont failli faire un peu plus de place aux femmes, et où la religion aurait pu devenir moins fanatique.
Hélas ! On connaît la suite ...

le roman se termine avec l’anéantissement des Cathares et la fin d'une utopie religieuse qui aurait fait une place aux femmes et à la réflexion .

L'auteur nous prévient dans sa volonté de nous présenter un roman d'aventure passionnant, elle se permet quelques distorsions avec les dates … Les puristes jugeront !

Quant à moi, j'ai senti son plaisir de nous faire découvrir la vie de cette époque à travers l'histoire improbable d'une jeune paysanne serve qui devient libre et cultivée.
La jeune Léola amoureuse de son Jacques devra se cacher sous l'armure d'un chevalier pour avoir la vie sauve.
À travers sa fuite à la recherche de son amoureux , puis simplement pour survivre, nous comprenons peu à peu ce qu'a été cette époque ; aussi bien dans les détails vestimentaires que dans les idées et les conflits armés qui ont bouleversé la vie des habitants si souvent victimes de la fureur des plus puissants qu'eux.

Les chevaliers ne ressortent pas grandi la seule chose qu'ils sachent faire c'est se battre, tuer et encore tuer.


Cela se termine auprès des Cathares qui semblent être bien seuls dans leur envie de vivre en paix , ils ne pourront guère résister à la folie guerrière des soi-disant chevaliers armés par une idéologie chrétienne qui permettait de brûler tout ce qui pouvait de près ou de loin ressembler à une hérésie.

Le livre se lit très facilement , les personnages sont sympathiques ou odieux et on n'est jamais très loin du merveilleux.

Il y a une sorte de facilité dans ce roman qui me gène un peu mais aussi une jubilation qui emporte mon adhésion.

 

Citations:

 

le début des villes:


Les bourgs affranchis travaillent mieux , paient des bénéfices , créent moins de problèmes , participent en hommes et en argent aux conflits armés

 

Les reliques:

Les fameuses reliques .....vous reconnaîtrez que quelques-unes sont franchement curieuses .....une fiole du lait de la Vierge , un fragment des langes de Jésus... Je suis presque tentée de donner raison aux cathares lorsqu'ils disent que tout cela n'est que supercherie païenne ..

 

Le poids des mots:

Les paroles émues sortent trop vite de la bouche et on finit par dire des choses qui ne sont pas tout à fait vraies . Et nous devons respecter les mots , parce qu'ils sont le vase qui nous donne notre forme.

 

Le Christ comme tout enfant juif était circoncis, et c'est ce qu'on célèbre le 1° janvier!


Quel mal y aurait-il à toujours à commencer l'année le même jour ! Il y en a qui disent que ce serait bien mieux de la faire commencer au 1 janvier! Au jour glorieux de la circoncision du Sauveur!

 

Les dangers de l'écriture au moment d'un débat sur l'écriture à la main ou au clavier :


Non seulement c'est une façon d'écrire grossière et appauvrissante qui ne peut soutenir aucune comparaison avec la beauté de la calligraphie carolingienne , mais qui plus est, la divulgation de cette écriture maligne parmi la plèbe et autres gens sans éducation ne fait que paver la route du démon. Ne voyez-vous pas la gravité et le danger qu'il peut y avoir à mettre certaines connaissances, même fausses et médiocres à la portée de la plèbe inculte?

 

La théorie des Cathares


Notre coeur est la seule église de Dieu , et c'est la plus belle. Nous n'avons pas besoin de construire des édifices coûteux , qui ne servent à rien sauf à y enterrer des sommes considérables d'argent qui pourraient être utilisées pour pallier les besoins pressants des fidèles.

 

 

On en parle...

chez Keisha et Yspadden et Zazie qui s'est ennuyée ce que je peux comprendre aussi.

 

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