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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 08:13



Je ne pouvais pas imaginer mon blog sans les livres de Benaquista, je n’avais pas la patience qu’il en écrive un nouveau pour le mettre sur mon blog, alors j’ai relu celui-là pour dire à quel point j’aime bien cet auteur.

Lors d’un pari fou, deux hommes se donne rendez-vous trois plus tard au même endroit. Leur but : devenir quelqu’un d’autre.
Le roman suit donc la trajectoire de Thierry Blin et de Nicolas Gredzinski dans leur nouvelle vie.
Comme à la première lecture, j’ai beaucoup plus de sympathie pour Nicolas Gredzinski que pour Thierry Blin, d’abord parce qu’il va vivre une belle histoire d’amour et qu’il est plein de tendresse pour le humains.

Ce que j’apprécie le plus dans ce livre, c’est la façon dont Benaquista sait raconter des petits moments de vie de notre époque. Les conversations à la cafétéria sonnent tellement vraie. Son humour est décapant tonique, Bref un livre dont l’histoire est bien ficelée, et qui fait sourire : ça fait du bien.


Citations:


Une de ses premières clientes avait été cette petite dame et de ses « douze Klimt » à encadrer.

- Douze Klimt!  Gustave Klimt? Vous êtes sûre?

- Oui, douze dessins.
- Des originaux?

- Je ne sais pas.
- Ils sont signés? Ce sont des oeuvres sur papier?

- Non, sur un calendrier.

 

 

 

 

Les arrogants seront serviles un jour. En d’autre termes, plus on marche sur la tête des faibles, plus on est enclin à lécher les bottes des forts
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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 19:53



La lecture des blogs m’a amenée à lire ce roman, et je n’ai pas regretté.

C'est un roman vivant et très attachant .

Le personnage principal est un adolescent fou de lecture ,  il s'attire tout de suite la sympathie des lecteurs et lectrices  boulimiques, il est le fils d’un couple qui va mal, d’une mère venant de la bourgeoisie commerçante qui se croit supérieure à son mari, fils d’émigré Italien. L’époque les années 60 est vraiment bien rendue, la guerre d’Algérie, le lycée où on s’ennuie, l’arrivée du rock et de la télé, le baby-foot les cafés. (Je me suis demandé si on disait déjà en 1960 bac plus ou moins  six pour parler du nombre des années d’études)

 

Mais le plus important c’est la galerie de portraits des immigrés des pays de l’est rassemblés et désunis par des secrets que le roman dévoilera peu à peu.

J’ai beaucoup apprécié qu’un romancier français prenne autant de soin à nous faire découvrir des personnages et les rendre crédibles même dans leurs outrances. Jusqu’au bout , ces personnages sont vivants et plein de contradictions , le livre refermé on aimerait en savoir encore plus sur chacun d’eux.

 

Citations:

Longtemps, j’ai vécu dans l’ignorance la plus totale de l’histoire de ma famille. Tout était parfait ou presque dans le meilleur des mondes. On ne raconte pas aux enfants ce qui s’est passé avant eux ? D’abord ils sont trop petits pour comprendre, ensuite ils sont trop grands pour écouter, puis ils n’ont plus le temps, après c’est trop tard. C’est le propre de la vie de famille. On vit côte à côte comme si on se connaissait mais on ignore tous des uns et des autres. On espère des miracles de notre consanguinité : des harmonies impossibles, des confidences absolues, des fusions viscérales. On se contente des mensonges rassurants de notre parenté.

 

Le cinéma ça fait oublier. C’est le meilleur remède contre la déprime. De préférence un film qui finit bien, qui rend meilleur, qui donne de l’espoir, avec un héros genou à terre, abandonné par ses amis, humain, avec de l’humour, au sourire enjôleur dont le meilleur pote meurt dans es bars, qui encaisse les coups avec une résistance incroyable, triomphe des méchants et de leurs complots, rend justice à la veuve et aux opprimés, retrouve sa bien-aimée, une superbe blonde aux yeux bleus, et sauve la ville ou le pays au son d’une musique entraînante.

 

 

Tu nous emmerdes avec tes problèmes. Tu es vivant, profites-en pour vivre.

 

Des drôles d’accents qui leur faisaient manger la moitié des mots, conjuguer les verbes à l’infinitif, les mettre en début de phrase, bouffer les pronoms, confondre les homonymes, ignorer le masculin et le féminin ou les accoler dans des associations hasardeuses.

Quand un homme accomplit son rêve, il n'y a ni raison ni échec ni victoire. Le plus important dans la Terre promise, ce n'est pas la terre, c'est la promesse.

 

 

On en parle:

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 18:49



Livre étonnant, bouleversant qui ne vous lâche pas une fois que vous êtes entré dedans. Les personnages vous hanteront longtemps après avoir refermé le livre, un peu comme ceux  de : Le temps où nous chantions  de Richard Powers.

On y retrouve le problème du métissage aux USA. Ici le personnage principal a décidé de se faire passer pour blanc et réussi une carrière universitaire presque parfaite. Un jour, il prononce un mot malheureux « zombie » pour parler d’étudiants qui se révèlent être  noirs et le « politiquement correct » va l’obliger à démissionner.

Philip Roth n’épargne dans ce roman, ni le manque de courage de ses collègues universitaires, ni  la culture française, mise à mal à travers une normalienne frustrée qui sera à l’origine de sa perte, ni la pudibonderie américaine sous la présidence de Clinton.

J’ai pourtant failli passer à côté de ce roman, à cause du style, les accumulations de mots, le fourmillement des idées me fatiguaient, et j’ai commencé à tourner trop vite les pages. J’en ai repris la lecture de façon attentive et en ralentissant mon rythme de lecture. Plus l’auteur allait vite, plus je lisais lentement et le charme a joué : j’ai passé huit jours complètement ailleurs  dans les transports parisiens, grâce à ce livre.

 

Citations


Cet été là, chacun ne pensait plus qu'au sexe du président : la vie, dans toute son impureté impudente, confondait encore une fois l'Amérique.

 

Mais en Amérique en général ce fut l'été du marathon de la tartufferie : le spectre du terrorisme qui avait remplacé celui du communisme comme menace majeure pour la sécurité du pays, laissait place au spectre de la turlute.

 

 

Seulement le danger avec la haine, c'est que quand on commence il en monte cent fois plus qu'on en aurait voulu. Je ne connais rien de plus difficile à brider que la haine. Il est plus facile de renoncer à la bouteille que de juguler la haine, et ça n'est pas peu dire.

 


La boutique d'antiquité moribonde, le restaurant infâme, l'épicerie de survie, le débit de boisson cambrousard, le coiffeur péquenot, la magasin de vêtements pour homme d'un autre âge, la librairie au fond étique, la pharmacie mal éclairée, le salon de thé cucul, la taverne déprimante, le marchand de journaux sans journaux, la boutique de magie énigmatique et vide - tous avaient cédé la place à des établissements où l'on pouvait manger convenablement, boire un bon café, acheter des médicaments sur ordonnance, trouver une bonne bouteille, un livre traitant d'autre chose que des Berkshires, et faire des achats vestimentaires qui ne se limitent pas à des caleçons bien logs bien chauds pour l'hiver.

site où on en parle

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 08:30

 



 

 

 

 

http://resize.over-blog.com/100x66-c.png?http://img682.imageshack.us/img682/3810/dsc00721320x200.jpg Superbe livre, j’ai, bien sûr, pensé que j’aurais préféré que comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer soit choisi par la bibliothécaire pour nous faire découvrir Dany Laferrière.(Je me promets de le lire prochainement !)

Haïti semble toujours concentrer tous les malheurs de la planète. Cet écrivain n’explique rien, mais raconte si bien et dans une si belle langue qu’on est complètement envouté par son récit. La galerie de portrait des Haïtiennes et Haïtiens est inoubliable mon préféré est cet homme dont les sbires du régime de « Baby-doc » ont détruit la bibliothèque qui ne contenait que des livres de poésies :

 

Et Alcool est le seul livre qui n’a pas été détruit ce jour-là puisqu’il l’avait, comme toujours avec lui – il ne s’est jamais dégrisé d’Apollinaire.

 

Durant tout le chapitre, l’auteur prend  des accents d’Apollinaire pour nous parler de l’ancien ami de son père.

 

La démarche indolente

d’une vache

à sa promenade du soir.
La nuit devient

chagallienne.


 Citations


la lecture:


J’ai toujours pensé

que c’était le livre qui franchissait

les siècles pour parvenir jusqu’à nous.
Jusqu’à ce que je comprenne

en voyant cet homme

que c’est le lecteur qui fait le déplacement.

 

Je n’achetais un livre que

si l’envie de le lire était plus forte

que la faim qui me tenaillait.

 

L'exil:


Pour les trois quarts des gens de cette planète

il n’y a qu’une forme de voyage possible

c’est de se retrouver sans papiers

dans un pays dont on ignore

la langue et les mœurs.


 

 L'humour

Ce type à côté de moi me dit qu’il a fait déjà deux solides tentatives de suicide, mais qu’il ne pourrait supporter une seule journée d’exil. Moi, c’est le contraire, je ne crois pas pouvoir survivre à un suicide.

 

Haïti

Si on meurt plus vite qu’ailleurs,

la vie est ici plus intense.

Chacun porte en soi la même somme d’énergie à dépenser

sauf que la flamme est plus vive quand son temps pour la brûler

est plus bref.


 La pauvreté

Nous sommes dans la voiture de son ami Chico. On doit garder ses pieds sous ses jambes, car il n’y a pas de plancher. On voit l’asphalte défiler et les trous d’eau verte. On dirait une décapotable à l’envers.


On en parle ...

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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 14:08


Sans être la suite de Le chemin des âmes, Les saisons de la solitude  explore, de nouveau, le monde des indiens Cree.
Will, un des héros, est le fils de Xavier Bird (le personnage central du premier livre). Et Marius, le dealer …. à vous de le découvrir .

 

Ce livre est moins prenant que le premier, mais c’est un excellent roman.
Deux mondes s’y affrontent :

- Celui des Indiens traditionnels. Un monde finissant, qui doit sa survie à une lutte sans pitié contre une nature hostile.  Ce roman doit ses plus belles pages au grand froid qui règne sur les bois et les fleuves du Canada .
  Lorsque les indiens quittent la nature pour le confort des blancs,  ils deviennent obèses, ils sont ravagés par l’alcool, la drogue et les haines entre familles qui ne se règlent que par la violence.
- Celui de la mode et des Top-modèles que les deux nièces de Will ont le malheur de connaître. Le point commun : la drogue et l’alcool.

 

C’est un roman désespéré, on est encore une fois envouté par l’écriture de Joseph Boyden .

 

Citations :


Le monde de la mode :


Au début, c’est comme la dernière fois, puis ça devient plus fort. Une demi-heure plus tard, j’ai l’impression d’avoir du mal à respirer, comme s’il n’y avait pas assez d’air dans tout l’espace du loft. Les filles se lèvent et quittent la pièce. Je reste seule dans mon fauteuil dont j’agrippe les accoudoirs. Je ne veux pas être seule ici. Je veux flotter avec elle. Je veux parler. Je regarde dehors, et je crois être capable de compter les lumières qui s’allument à travers la ville.

 

Je circule parmi les invités, buvant une gorgée par-ci, par-là, et tenant l’autre flûte comme si elle était destinée à quelqu’un de sorte que je n’ai pas à m’arrêter pour parler aux gens. Il y en a partout, qui boivent et qui rient, qui m’observent au passage et qui certains, avancent la main pour me toucher.

 Souriante, je déambule au milieu d’une forêt de visages, et les corps deviennent un tunnel dans lequel je m’enfonce. Les odeurs de ces corps se mélangent, et leurs dents étincellent.

 

   Le monde des Indiens :

La vie dans la forêt est simple. Répétitive. Mon père savait qu’il n’y a que trois choses indispensables dans les bois. Du feu, un abri, de la nourriture. On consacre chaque instant à y penser.

 

La kookum (la femme) se tenait à côté de  son râtelier à poisson, le regard fixé vers le large. En ce bel après-midi, le changement de direction du vent annonçait du mauvais temps. Elle savait que j’étais là, et elle me montrait par son attitude détendue ........ Sans prononcer un mot, je me suis avancé et j’ai déposé le sac à côté de leur râtelier à fumage, puis je me suis assis dans le sable, comme eux le regard rivé sur le large, frottant ma mauvaise jambe et humant le changement de vent.......Je voulais qu’il prenne la parole en premier mais ils s e taisaient …

 J’étais plus jeune qu’eux. C’est moi qui ai fini par briser le silence. «  Sale temps » …… et voilà nous étions amis. Le vent d’ouest a forci, froid et dangereux.


Site où on en parle

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 08:28



Attention, chef d’œuvre !

Ne soyez pas rebuté par les 760 pages, ni par les références aux techniques musicales, ni par les explications sur la relativité.
Vous serez emporté par ce roman, vous comprendrez ce que le racisme représente de violence,de souffrance et d’humiliation pour toute une nation.

Vous relirez l’histoire des Etats-Unis à la lumière des crimes raciaux et des émeutes qui finirent par en découler.

L’histoire de cette famille est bouleversante, j’ai passé de longues heures avec Délia, David, Jonah, Joseph et Ruth Strom, en espérant que les idéaux des parents, et la musique puissent  triompher de la haine !

(Seul reproche : j’aurais aimé avoir des notes en bas de page mon inculture américaine m’a obligée à consulter très souvent Wikipédia : je ne connaissais pas o’fay,Ashan, Movietone, Sol Hurok , FRA  etc. …)

Merci Françoise de m'avoir offert ce cadeau qui a enchanté le début du mois de septembre 2009.

 

Citations


Les trois-quarts de tous les Noirs américains ont du sang blanc – et la plupart d’entre eux ne l’ont pas choisi.

 

« Votre temps est plus lent que le mien. Le mien est plus lent que le vôtre. La raison en perd la raison.
- Oui !» L’homme s’esclaffe. « Ça aussi c’est vrai ! Mais seulement parce que notre raison a été créée à des vitesses plus lentes. »

 

Lors de ces pénibles après-midi où Jonah et moi sommes bannis de la maison ……Nous restons allongés jusqu’au jour où nos camarades recréent la chute de Berlin en nous incendiant. Après cela, pendant longtemps, nous avons eu le droit de rester à la maison.

 

Était-il possible qu’il existât des Blancs qui, finalement, ne la détestent pas d’emblée pour l’impossible pardon qu’ils attendaient d’elle?

 

L’oiseau peut aimer le poisson uniquement pour l’étonnement qu’ils éprouvent en filant de concert vers l’inconnu.

 

La plupart des auditeurs ignorent combien il est plus difficile d’effleurer un son plutôt que de le marteler. Un démarrage sur les chapeaux de roue fera toujours plus d’effet, sur scène, qu’un légato, plus difficile à tenir.

 

Elle aimerait marcher dans la rue avec son mari sans avoir à jouer la domestique. Elle aimerait pouvoir lui prendre le bras en public. Elle aimerait qu’ils puissent aller au cinéma ensemble, ou aller dîner quelque part, sans se faire expulser comme des malotrus. Elle aimerait pouvoir asseoir son bébé sur ses épaules, l’emmener faire les courses sans que pour autant tout le magasin en soit pétrifié. Elle aimerait pouvoir rentrer à la maison sans être couverte de venin. Cela n’arrivera pas  de son vivant. Mais il faudra bien que cela se produise du vivant de son fils. La rage l’agrippe chaque fois qu’elle quitte la maison. Il n’y a que l’instinct maternel pour contenir cette rage. 

lien vers Marian Anderson

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 08:15


Dominique Fernandez nous entraîne dans une quête : la compréhension d'un père qui a été un mauvais mari, un mauvais père, s’est fourvoyé dans le parti de Doriot, et dans la collaboration,  mais a toujours été un critique littéraire de qualité.

C’est un livre remarquable et passionnant. On sent toute la douleur de l’écrivain Dominique Fernandez (que personnellement j’apprécie beaucoup). Il  a été l’enfant d’un couple qui s’est fait la guerre, et  a dû supporter l’infamie d’un père.

Il est très honnête dans sa recherche ne charge ni n'excuse son père, cela donne toute la valeur au livre.

Les débats des intellectuels d’avant-guerre sont passionnants, et je n’ai jamais lu une analyse aussi fine du PPF  de Jacques Doriot.

Le rôle de sa mère, dans l'échec du couple m'a, à la fois, intéressée et troublée. Intéressée : car D. Fernandez est d'une rigueur et d'une intelligence humaine rare. Troublée : car je suis gênée  qu'un fils en sache et en dévoile tant sur l'intimité du couple de ses parents. Je préfèrerais alors une œuvre romanesque à un témoignage.


Citations

Tout le problème est là : un enfant a le droit de regarder « sans honte » le visage de son père mort si celui-ci s’est fourvoyé seulement en pensée. Mon père s’est-il borné à écrire dans une presse collaborationniste, ce qui serait blâmable, mais non coupable d’infamie ? Ou peut-on mettre à sa charge des actes indignes de pardon ?

 

L’homme moderne croit offrir ses idées à la société : il n’a que les idées que la société lui offre

Ramon Fernandez

 

Mais attendez un peu, je n’arrive pas à le dire, c’est trop dur, trop pénible pour un fils de révéler une action franchement abjecte  de son père.

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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 19:34




J’ai lu plusieurs fois ce roman et je viens de le relire pour le mettre dans mon blog , avec toujours le même plaisir. J’avais dans la tête la phrase de ma sœur : « à travers les livres j’élargis  ma connaissance du monde et des gens »

Farrago correspond exactement à cette attente. On y croise une foule de personnages pris dans des turbulences  tragiques et comiques à la fois. On sent que l’écrivain a aimé tous ses personnages et qu’il a la tête pleine d’histoires de notre époque. Si on ne s’y perd pas, c’est grâce à Homer Idlewilde, vagabond à la recherche de son destin.

Le tout se passe dans une Amérique profonde, avec des marginaux haut en couleur que l’on n’est pas près d’oublier.

 

Citations

Je pars moi-même à la recherche du shérif, ce qui d’une simplicité enfantine, le shérif étant de loin, dans toute la communauté, l’individu le plus facile à pister.

 

Duke, dont les ancêtres esclaves se sont tués au travail dans les champs de coton avant d’être libérés et de venir se tuer au travail dans l’arrière-pays californien et dans les mines de Tuskegee Heights

 

La misère, j’ai pensé, c’est que les gens n’arrivent pas à raconter l’histoire de leurs misères.

 

Je souhaite avoir un destin, j’ai murmuré. Je souhaite vivre une histoire qui fasse de ma vie un destin.

 

Sur toutes les plages du monde, il y a un galet que tu choisiras de ramasser parmi tous les autres, et sur tous les quais de gare du monde il y a un voyageur que tu choisiras de voir dans la foule des visages.

 

De même les gens sont incapables de raconter une histoire s’ils ne disposent pas d’une chute heureuse ou malheureuse …

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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 12:35


Extraordinaire récit à propos des indiens et de l’engagement du Canada dans la Première guerre mondiale, c’est un livre d’une beauté et d’une densité rare. Coup de cœur du club de lecture de Dinard.

J’ai rarement lu une analyse aussi approfondie de la guerre et des conséquences sur un être humain d’avoir le droit de  tuer. Le lecteur est saisi par ce livre, la description de la guerre, les violences faites aux indiens au Canada, l'amour et la force d'une femme indienne, dont on suit jour après jour le long périple sur la rivière pour ramener à la vie l'ami de son neveu .

citation


Un obus est tombé trop près. Il m’a lancé dans les airs et, soudain, j’étais oiseau. Quand je suis redescendu, je n’avais plus ma jambe gauche. J’ai toujours su que les hommes ne sont pas fait pour voler

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 08:49



Petit roman plein d’humour qui se lit très vite. Peinture inoubliable d’une mère abusive, odieuse et du petit monde des exilés russes. Dimitri Radzanov excellent pianiste rivalise au piano avec un certain Horowitz. Pour la mère de Dimitri il n’y a aucun doute, son fils est le meilleur, même s’il joue dans un poulailler dans le fond de son jardin de Chatou et Horowitz (Face de Chou) à Carnegie Hall.

 Beaucoup des  tragédies du 20° siècle : les guerres l’exil l’extermination des juifs  traversent rapidement ce petit roman. Mais son charme vient surtout de tout ce qui est dit sur la musique, la solitude et la souffrance du concertiste virtuose.


Citations


« Nous faire ça à nous ! » La voix de ma grand-mère me fendait les tympans, aussi tranchante que le scalpel en train d’inciser les cadavres d’école. Par ce « nous » outragé, elle désignait les Radzanov uniquement, transformant une défaite historique en offense personnelle.

 

 

Maman n’avait pas d’instruction, ce qui constituait aux yeux de sa belle-mère un défaut rédhibitoire, aggravé par ce crime de lèse-Anastasie : « Elle m’a pris mon fils ! »

 

 - Vous connaissez Horowitz ? s’étonna ma mère.

- Non, mademoiselle, Horowitz NOUS connaît !

 

Mon père s’étant fait virer de sa fabrique de colle ( un boulot auquel il n’avait jamais adhéré) …


Car il faut savoir à qui cela ressemble, une vie de concertiste. C’est comme si tu grimpes l’Alpe-d’Huez tous les jours sans ta selle.


 

Depuis l’âge de25 ans, il est persuadé qu’il est atteint d’un mal incurable, mais sa seule maladie est la frousse  de perdre sa virtuosité et d’être envoyé dans un camp comme son père et des millions d’autres juifs.

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